lundi 7 juin 2010

Petit bilan


Dans un premier temps je voudrais m’excuser de ne pas avoir mis à jour depuis un moment mon blog (j’entends déjà Emma et JP qui ricanent ^^). Mais il est vrai que j’ai été pas mal occupé et veut, veut pas, ça prends quand même du temps…

Après un peu plus de 2 ans içi au Québec (et de plus en plus en Ontario d’ailleurs) il est temps pour moi de faire un petit bilan de mon changement de cap initié j’en ai toujours l’impression, depuis moins longtemps que ça.

En général dans ce que je poste içi il s’agit surtout de faire partager toutes les niaiseries et nouvelles expériences que je peux faire et qui me font voir que la vie peut-être parfois bien différente de ce que l’on a «toujours connu». Aujourd'hui ce n’est pas que ça va être sérieux (c’est juste pas possible) mais à un moment il faut bien savoir d’où est ce que l’on viens et où l’on va.


Concernant la vie quotidienne.

Bien que les débuts au Québec ne soient pas faciles lorsque l’on arrive seul, cela reste l’expérience la plus enrichissante que j’ai eue dans ma vie à date. Je vais passer sur les formalités administratives qui restent très vite réglées si l’on est bien préparé.

Mais c’est surtout tout ce qu’il y a à découvrir qui laisse rêveur. En effet, j’ai trouvé du travail rapidement après être arrivé (fera l’objet d’une autre section), ce qui fais que je n’ai pas eu le temps de trop visiter non plus les « classiques » comme Toronto et Niagara Falls, la ville de Québec, la Gaspésie et le Québec d’une manière générale, c’est plate. Et encore je ne pense pour l’instant qu’a la partie « Est » du Canada car bien entendu si la devise Canadienne est :

A mari usque ad mare

D'un océan à l'autre

Ce n’est pas pour rien, c’est fou le nombre de choses qu’il y a à voir rien que d’y penser et les distances à parcourir pour faire le trip ça donne le vertige.

Cette envie de découvrir mon pays d’adoption est aussi la cause d’un de mes profonds regrets depuis que je suis arrivé. Je m’explique : Lorsque j’étais en France il y avait pas mal de choses que je voulais voir de la France ou dans certains pays européens comme l’Écosse ou les pays nordiques mais je n’étais pas pressé «J’ai le temps». Ben voyons, c’est alors que m’a pris l’idée il y a 4 ans et demi d’émigrer içi. Du coup ça va être pas mal plus dur maintenant ou du moins plus loin ^^. Donc petit conseil à 2 sous : Profitez de ce que vous voulez voir tant que vous l’avez sous la main.

Pour ce qui est du québécois (la langue) je l’ai dis à plusieurs reprises c’est pas mal mêlant et c’est un euphémisme… Que ce soit à cause du vocabulaire (appelez un seau, un seau et pas une chaudière tabarnak) ou de la grammaire type Anglo-saxone, disons le franchement au début c’est le gros bordel !!! Caractéristique de la région où je vis, l’Outaouais et Gatineau ma ville de résidence, c’est la proximité avec l’Ontario et la capitale du Canada, Ottawa (Et pas Vancouver ou Montréal pour les ignares LOL). Cette contiguïté fait que énormément de personnes travaillent pour le gouvernement fédéral à Ottawa et vivent dans Gatineau et ses alentours. La langue anglaise est donc omniprésente surtout dans certains quartiers. Beaucoup de termes anglais sont donc intégrés au québécois de l’Outaouais alors qu’il n’en est probablement pas de même pour beaucoup d’autres régions du Québec. Je n’ai pas vécu dans d’autres régions à part Montréal quelques mois et ce n’est pas vraiment un exemple au niveau francisation…

J’ai pas mal toujours rapidement intégré les expressions et termes des lieux où je vivais quand j’étais en France même après avoir pas mal déménagé et je me rends compte que parfois maintenant je me met à vraiment chercher le terme « Français de France » comme ils disent içi alors que le terme Québécois et même parfois Anglais me saute à l’esprit. Ce matin encore il m’a fallu une minute retrouver le terme « efficace » de l’anglais « efficient » et ça, ça m’arrive de plus en plus souvent, c’est bizarre parfois.

Ce qui est drôle aussi c’est lorsque je discute avec mes propriétaires qui eux m’ont connu à mon arrivée dans la région et qui me disent parfois que je suis rendu « Pas mal Québécois » par rapport aux expressions avec lesquelles je leur réponds.

Ensuite il y a l’accent, là je ne peux pas y faire grand’chose. Certains français aiment à forcer leur accent pour « ressembler » à l’accent québécois mais pour ma part j’aurais juste l’impression de les insulter donc je verrais ça un autre jour…

De plus, vu que justement j’avais pas mal bougé en France je n’ai pas d’accent typique d’une seule région et lorsque je rencontre des gens ayant circulé ou vécu en France ils savent bien que je suis français mais ne savent pas d’où et c’est toujours marrant à expliquer.


Pour ce qui est du travail

Comme dis un peu plus haut j’ai trouvé du travail en 3 jours quand je me suis mis à chercher, il est vrai qu’au Québec les diplômés avec expérience dans le domaine du traitement de l’eau sont pas mal recherchés ça fais plaisir ^^. En même temps ce n’était pas réellement une surprise étant donné que pour avoir plus de points lors de l’immigration il suffit d’avoir des compétences dans un domaine de « la liste des professions en demande » éditée par le Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles (MICC), c’est extrêmement bien rodé comme système et n’en déplaise à certains réactionnaires comme on peut en trouver beaucoup en France, l’immigration choisie ça marche.

Petit bémol toutefois, si mes compétences en électrotechnique sont elles aussi recherchées et dans la liste il arrive parfois de devoir repasser par un certificat ou diplôme/examen québécois pour obtenir les cartes requises pour pouvoir exercer. Dans le domaine médical par exemple c’est pas mal plus compliqué de pouvoir exercer et beaucoup sont déçus de ne pas trouver vite de l’emploi dans leur domaine mais ce ne sont ni les exemples ni les renseignements qui manquent sur la toile pour préparer une immigration qui ai de l’allure. Pour ce qui est de mon propre cas je vais travailler dans l’eau et je verrais plus tard si le besoin se fait sentir de passer des cartes en élec.

Pour l’instant je travaille désormais pour une municipalité qui offre plus de perspectives d’avenir que l’entreprise privée pour laquelle j’ai travaillé lorsque je suis arrivé même si j’aimais beaucoup mon ancien poste.

Au niveau du travail il y a quelque chose de bien différent qu’il est important de noter. Içi si la perspective d’avenir n’est parfois pas très florissante dans certains domaines (c’est pas le cas du traitement de l’eau je vous rassure ^^) comme les pâtes à papier il n’est pas rare de voir des personnes de 40 ans ou même plus repartir dans des certificats ou diplômes dans une université pour retrouver facilement du travail. La facilité d’accès à des formations par des centres ou des universités est désarmante de simplicité : Tu peux aller en cours les soirs, fin de semaine ou cours par correspondance facilités. De plus, souvent cela va être « Emploi Québec » qui va payer pour la formation, les kilométrages et tout ce qui va avec. Tout ça bien entendu toujours pour un métier dans la « Liste des professions en demande », ils ne vont pas payer pour un secteur déjà plein tight. L’exemple ne peut pas être reconduit partout mais il à le mérite d’exister…



Vie sociale

Et oui ça prends ça une vie sociale pour éviter justement de devenir asocial ^^.

Je vais pas y aller par quatre chemins, arriver seul içi c’est la meilleure idée que j’ai jamais eu mais au tout début je n’avais qu’une envie c’est remonter dans l’avion et sacrer mon camp. Pas d’ami et pas de famille à moins de 6000 kms, je peux vous dire que les premiers jours je ne faisais pas le malin, bien loin de là.

Mais j’ai eu la chance de rencontrer rapidement par l’intermédiaire de Romain, Jean-Paul et Emma qui étaient dans la même situation que moi à deux jours près. Nous avons rapidement sympathisé car avions et avons beaucoup de centres d’intérêt en commun. Gros soutien de leur part lorsque je me suis retrouvé tout seul, merci encore à eux deux.

Par la suite ça a été la connaissance de Gilbert, Bérengère et leur tornade Victoria ^^. Mais vous avez pus voir ces personnes dans les nombreux posts précédents avec tout plein de photos compromettantes.

Mais il est vrai que j’ai eu deux soucis quand je suis arrivé en Outaouais :

#1 - Bah comme d’hab je connais personne, c’est plate…

#2 - Un boulot très intéressant mais extrêmement chronophage.

Dans un premier temps je me suis concentré sur le boulot mais au bout de quelques mois ça prenais de faire autre chose et rencontrer des gens. Donc je me suis pas mal mis au sport pendant mes temps libres dans un club qui serait comparable à un « Moving » que l’on peut trouver en France sans le coté club de rencontre ^^. Ensuite par l’intermédiaire du site internet « Meetup » (toujours pas un club de rencontres pour gens en excès d’hormones pour ceux qui se demandent ^^) j’ai pus rencontrer de nouvelles personnes dans divers groupes avec qui j’ai des centres d’intérêt en commun comme le sport (tennis, rando, etc…), visites de musées, films étrangers et bien sûr restos. De fil en aiguille il y a toujours des gens avec qui ont s’entends toujours mieux et avec qui on apprécie de passer de bons moments. Cherchez un peu en avant dans le blog et vous les trouverez, j’essaierai de poster des photos bientôt où nous ne sommes pas tous couverts à -40°C.

Paradoxalement je passe pas mal de temps du coté de l’Ontario alors que je vis au Québec mais cela à aussi l’avantage de me faire travailler l’anglais.

Pour m’occuper aussi je me suis pas mal plongé dans le sport, il y en a qui vont rire mais c’est pas drôle :-) . Le gym c’est à l’année avec patin sur glace et raquettes l’hiver (la pêche sur glace c’est pas vraiment un sport, plutôt une beuverie ^^) et avec la belle saison mountain bike, tennis et rollerblade. Croyez le ou pas mais ce sont 17 kilos que j’ai perdu depuis que je suis arrivé. Il faut dire qu’il y en a au moins dix qui sont partis rien que dans le fait de venir içi et au début de ne « pas être bien dans ses patins ».

Bien entendu rien ne remplace la famille qui me manque beaucoup, surtout lors d’évènements particuliers comme anniversaires, nouvel ans, Noël et j’en passe. Mais vivre loin de sa famille est une clause incluse dans le forfait « Immigration Canada », ça prend de faire des choix difficiles parfois mais ça les prends tout de même. D’ailleurs internet aide beaucoup pour maintenir le contact avec webcam, messengers divers et variés et courriels.

Je pense aussi aux amis laissés en France et à leur marmaille en pleine croissance, là aussi j’ai raté des évènements importants mais on ne peut pas être partout en même temps, c’est regrettable mais inévitable (J’ai bien reçu votre colis au fait ^^).

J’espère pouvoir faire un saut en France l’année prochaine pour voir tout le monde famille, amis, anciens collègues et amis de Gendarmerie, de Véolia, etc… L’air de rien on a vite fais de s’occuper 15 jours si on veut voir tout le monde ^^.



Donc finalement le bilan/retrospectif/introspectif n’était pas si petit que ça mais il faut parfois pas mal d’explications juste pour dire que tout va bien.

Une chose est sûre c’est que je prends le rythme de se qui se passe dans ma vie, toujours une étape à la fois ça ne sers à rien à mon sens de se précipiter. Prendre les choses comme elles viennent les laisser évoluer faire des choix le cas échéant.

J’ai parfois l’impression d’avoir pris plus de décisions les 2 dernières années que les trente premières de ma vie, une chose est sûre c’est qu’en venant içi j’ai fais le bon choix.


6 commentaires:

Marie a dit…

Beau bilan!
Je te souhaite de rencontrer une gentille canadienne (québécoise ou ontarienne au choix...) qui te fera te sentir encore plus chez toi icitte!
Bonne continuation et on espère bien te revoir sur Montréal...

Anonyme a dit…

Je viens d'appeler mon chef pour lui dire que je ne viendrai pas travailler demain, c'est à peu près le temps qu'il va me falloir pour lire ce post... lol

Bien content que tout aille bien et que tu sois heureux des choix que tu as fait.

Content aussi d'avoir de tes nouvelles. Bientôt, on devrait même finir par se parler au téléphone.

Par contre, si le fait de venir au Canada, ça fait perdre 10 kilos instantanément, je vais peut-être venir faire un tour...2 ou 3 fois. lol.

A très bientôt au tél, et en France...

Cédric.

Jean-Paul et Emma a dit…

En effet beau petit bilan!

Nous aussi on est bien content de t avoir rencontré! La vie est souvent bien faite.

Bisous!!!!

Mélanie a dit…

Un petit bilan qui permet de te connaitre. Bien heureuse que tu te plaises au Québec et que tu ne regrettes pas ton choix. La vie est trop courte pour les regrets.

Au plaisir de te rencontrer un jour à Montréal!

nadine a dit…

En effet Fabien très beau bilan. Comme à ton habitude,tu fais très fort dans ton introspection.nous sommes nous aussi très heureux de te voir te plaire autant dans ton pays d'adoption. Bravo pour le courage que tu as eu de repartir de zéro.Nous t'en félicitons.nadine et roger

aline a dit…

Très beau blog Fabien!

Contente de t'avoir rencontré comme Belge ici au Canada. J'ai vécu un peu les mêmes choses que celles que tu vis en ce moment mais je t'assure que tu ne regretteras pas ta décision.

Le meilleur est encore à venir.

A bientôt au tennis et autres activités,

Aline